MISE EN LUMIÈRE DE CHARLES COUKA

Photographie de Charles Couka alias Klapitt

> Peux-tu dire quelques mots sur ton enfance et tes origines ?

J’ai grandi en Bretagne. On dit que les bretons sont voyageurs et je respecte ce dicton. J’ai beaucoup voyagé. J’ai été expatrié en Birmanie et je ressens encore ce biculturalisme.


> Peux-tu nous parler un peu de tes influences culturelles en lien avec tes origines ?

Beaucoup de jazz en musique lorsque j’étais enfant. Aujourd’hui j’écoute davantage de hip-hop et j’ai appris à aimer le rap (surtout le boom-bap). Beaucoup de post-impressionniste en peinture. Beaucoup de poésie classique en écriture.


> Vers quel âge as-tu commencé à ressentir le besoin impérieux de créer ?

En 2018 après une épreuve particulièrement singulière et violente traversée en 2017. Au début j’ai écrit pour moi. Il m’a fallu 5 ans pour oser faire lire mes textes et encore davantage pour en mettre certains en musique.


> Quel âge as-tu maintenant ? 

35 ans


> Peux-tu nous dire quelques mots sur le trouble de santé mentale dont tu souffres ?

Comme j’ai du mal avec les termes médicaux je dirais que j’ai contracté « une fracture au cerveau ». C’est d’ailleurs un texte que j’ai écrit qui a été mis en musique et interprétée par une amie. J’ai vraiment ressenti à un instant précis une déchirure dans mon crâne comme si mon esprit se lézardait. Ça a été violent, brutal et douloureux. A partir de cet instant précis ma perception du monde à été bouleversée et m’a considérablement changé.


> Quels sentiments te procurent la création artistique ?

C’est un soulagement, un exutoire, un accomplissement et surtout une thérapie.


> Quels sont les types d’arts ou de médiums que tu pratiques ? 

La poésie, la musique (le saxophone et la basse), le chant et le rap.


> As-tu étudié l’art ou es-tu autodidacte ?

J’ai appris le saxophone dans une école de musique. Pour ce qui est de l’écriture du chant et surtout du rap, je suis autodidacte. J’ai commencé à en écouter vraiment assez tardivement.


> Quels sont les thèmes qui t’inspirent?

L’amour, la justice, la mer, les oiseaux, le temps qui passe… beaucoup de thèmes m’inspirent en poésie. Cela depend de mon état et de mon humeur. Mais en poésie comme pour le rap j’aime beaucoup écrire sur le thème de la folie d’où le nom de mon EP « L’odeur de la folie » ou de mon recueil « un chant d’herbes folles ».


> Peux-tu citer quelques artistes qui ont eu de l’influence sur toi et ta création aristiqueou don tu trouves le travail très inspirant?

Baudelaire, Hugo, Orelsan, Kool Shen, MC Solaar… Cela va des poètes classiques aux rappeurs modernes. J’aime vraiment ces deux arts très différents mais qui sont finalement très proches.


> Quel rôle joue l’écriture dans ton travail?

Elle me sert surtout d’exutoire de thérapie et c’est un moyen que j’ai trouvé pour m’exprimer sur des sujets que je n’arrivais pas à aborder d’ordinaire.


> Peux-tu dire quelques mots sur les œuvres que nous avons reçues ?

Le recueil « un chant d’herbes folles » est un petit ouvrage qui collecte environ 25 poèmes que j’ai écris sur plusieurs années. En voici un assez court que j’aime beaucoup.


Le papillon de nuit


La nuit, des tourbillons

Se forment par magie !

De petits papillons

Dansent à la bougie.


Nul ne peut résister

Au charme de la flamme.

Tous iront s’y frotter,

À s’en consumer l’âme !


Je peux en témoigner

Que le feu sait séduire :

Mieux vaut s’en éloigner

Plutôt que de s’y cuire !


À jamais aveuglé

D’avoir vu la lumière,

Je resterai cinglé

Jusqu’à ma mise en bière ! 


> Qu’espères-tu trouver ou vivre au sein du Living Museum France à Nantes ?

Un espace de partage et de création, un lieu où l’art serait un stimulant qui permettrait à chacun de s’exprimer à sa manière. Un espace d’émulation artistique où l’humain et la sensibilité seraient au cœur du site de création.


> Si tu avais une chambre à toi, uniquement à toi, dédiée à la poursuite de ton art, quels objets seraient à l’intérieur ?

Tout le nécessaire à un studio d’enregistrement.


> Pour écouter les morceaux de Klapitt, c’est ICI

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